TRAUMATOLOGIE

Lésions musculaires et articulaires

L'ampoule

Elle est due à un frottement répété de la peau qui entraîne un décollement de l'épiderme dans lequel peut se trouver du liquide (sérosité ou sang). Elle peut être fermée ou ouverte.

Conseils : Les ampoules apparaissent souvent à la suite d’une reprise du tennis trop poussée après une période d’arrêt prolongée. La meilleure façon de ne pas en avoir est de reprendre progressivement, notamment au niveau des temps de jeu. Faites attention aussi à votre matériel : surgrips ou chaussettes usagées augmentent le risque. Aussi, certains traitements médicamenteux peuvent rendre la peau moins résistante.

La crampe

Elle peut se produire tant au repos qu’à l’effort, mais elle est généralement un signe de fatigue. Il s’agit d’une contraction musculaire douloureuse, involontaire et passagère.

Conseils : La meilleure façon de prévenir l’arrivée des crampes reste encore la mise en place d’une préparation physique optimum en amont des tournois. La prise de boissons énergétiques isotoniques pendant le match permet aussi de retarder leur apparition. Et si par malheur vous êtes perclus de crampes, il vous faudra alors effectuer des étirements très progressifs pour les diminuer.

La contracture

Elle est due à une contraction douloureuse, involontaire et durable d'un certain nombre de fibres musculaires d'un ou plusieurs muscles. En principe, il n'existe pas de lésion de la fibre musculaire et la douleur, localisée, intervient plutôt une ou deux heures après l'effort sportif. La contracture résulte soit d'une surutilisation d'un muscle, voire d'un "faux mouvement".

Conseils : Il ne faut pas sous-estimer une contracture car elle peut vite empirer et se transformer en élongation, voir pire. Contrairement aux autres blessures, on préconise de mettre du « chaud » (compresse, bain, pommade) sur le muscle afin de le détendre progressivement. 5 à 7 jours d’arrêt maximum doivent suffire à supprimer totalement la contracture.

L'élongation

Elle survient lorsqu’on étire ou contracte le muscle au-delà de sa capacité avec, ou pas (dans ce cas on parle d'un étirement), une atteinte mineure du tissu conjonctif sans hématome intramusculaire au cours de l'activité sportive.

Conseils : Voir déchirure.

Le claquage

Il est caractérisé par une atteinte de nombreuses fibres musculaires, du tissu conjonctif, avec formation d'un hématome intramusculaire localisé. La douleur, violente et immédiate, tel un "coup de poignard", intervient en plein effort et stoppe l'arrêt du geste sportif.
Au tennis, le "tennis-leg" ou "claquage du mollet" est une blessure relativement fréquente, qui touche plus souvent les joueurs au-delà de la quarantaine.

Conseils : Voir déchirure.

La déchirure

Elle correspond à une rupture partielle ou totale du muscle, ou une désinsertion musculaire complète. Les symptômes sont les mêmes que pour le claquage mais encore plus marqués.

Conseils : Plus grave, ces blessures (élongation/claquage/déchirure) sont à prendre très au sérieux. Juste après leur apparition, appliquer un bandage serré autour du muscle pendant 10 minutes pour éviter la propagation de l’hématome. Puis relâcher la compression du bandage et appliquer de la glace pendant 20 minutes. Le médecin est à voir rapidement. Suivez scrupuleusement les séances de rééducation du kinésithérapeute.

L’entorse

L’entorse (ou foulure) est un étirement ou une déchirure qui affecte un ou plusieurs ligaments d’une articulation avec éventuellement des complications liées à des arrachements osseux (entorse grave).
Les symptômes sont une douleur vive à l'articulation, une impotence, un gonflement autour de l'articulation (plus ou moins rapide selon la gravité) et éventuellement l'apparition d'un hématome.
Ce sont les chevilles qui sont les plus susceptibles de subir une entorse au tennis.

Conseils : Peu importe le niveau de gravité de l’entorse, il faut de suite appliquer la méthode GREC : Glace, Repos, Élévation et Compression. Arrêter toutes activités physiques. Appliquer un linge humide sur l’articulation touchée avec par dessus une poche de glace maintenue par une bande de fixation cohésive pendant 20 minutes. Surélever l’articulation. Par la suite, appliquer des compresses imbibées d’alcool (60°) puis comprimer l’articulation avec un bandage de contention élastique. Garder ce pansement pendant 1 heure. Replacer la bande sans les compresses pendant 4 heures. Alterner le glaçage et le pansement 4 fois par jours pendant 4 jours. Le médecin est à voir rapidement. Faites très attention à bien suivre les séances de rééducation du kinésithérapeute pour ne pas vous retrouver quelques mois plus tard dans le même état : une entorse mal soignée et vous pouvez être certain que d’autres suivront derrière…

Pathologies particulières - Membres supérieurs et tronc

Epaule : Tendinite simple - Conflit de la bourse sous-acromiale - Rupture de la coiffe

Ces pathologies dégénératives (le risque de tendinopathie de la coiffe augmente avec l'âge) surviennent généralement lorsque le tendon de l’un des muscles de l’épaule est surutilisé à la suite de répétitions de mouvements mal exécutés, ou bien exécutés, mais sur une articulation fragilisée (déséquilibre musculaire), ou encore avec utilisation d'un matériel (raquette, cordage) inapproprié. Une atteinte au niveau de la coiffe des rotateurs entrainera une douleur en levant le bras ou en le tendant vers l'avant.

Conseils : La pratique intensive du tennis à un bon niveau aboutit souvent à l’apparition de ce type de blessure si un travail de prévention à base de renforcement musculaire n’est pas effectué correctement. Tous les joueurs s’entraînant plus de deux fois par semaine devraient avoir dans leur sac de tennis un élastique de musculation !

Coude : Tennis-elbow

Le tennis-elbow (ou épicondylite) correspond à l'inflammation des tendons des muscles épicondyliens, muscles extenseurs du poignet et des doigts qui s'insèrent sur l'épicondyle (extrémité inférieure de l'humérus, face externe). La douleur se situe surtout dans la région externe de l’avant-bras. L'installation de la douleur est lente et progressive, au départ, il s'agit d'une simple gêne qui disparaît avec l'échauffement.

Coude : Golf-elbow

Le golf-elbow (ou épitrochléite) correspond à l'inflammation des tendons des muscles epitrochléens, muscles fléchisseurs du poignet et des doigts qui s'insèrent sur l'épitrochlée (extrémité inférieure de l'humérus, face interne). La douleur se situe dans la région interne de l'avant-bras. L'installation de la douleur est lente et progressive, au départ, il s'agit d'une simple gêne qui disparaît avec l'échauffement.

Poignet : Syndrome du canal carpien

Le syndrome du canal carpien est généralement causé par la répétition de certains mouvements de la main, comme celui de saisir ou de pincer des objets avec les doigts tandis que le poignet est fléchi. C'est une blessure "classique" des joueurs utilisant un revers à deux mains.

Lombalgie (douleurs au bas du dos)

La lombalgie (aussi appelée "mal aux reins") est un état douloureux du rachis lombaire. Elle est provoquée par un effort ou une torsion inhabituelle, ou encore par l'accumulation de microlésions associées à des mouvements répétitifs (au tennis, pathologie liée au service). Le plus souvent, la lombalgie est bénigne. Cela signifie qu’il n’y a pas de lésion majeure liée aux disques intervertébraux, aux vertèbres, aux muscles, etc. Il est alors impossible de déterminer avec précision l’origine des douleurs, qui disparaissent en quelques jours à quelques semaines.
Attention, chez les jeunes (11 à 17 ans), la lombalgie peut être liée à la maladie de Sheuermann ou à une scoliose dorso-lombaire.

Conseils : Les douleurs du bas du dos font partie de ces blessures qui pourraient être évitées dans beaucoup de cas si un travail de renforcement musculaire des abdominaux, des muscles lombaires et des fessiers était bien mené tout le long de l’année.

Pathologies particulières - Membres inférieurs

Le syndrome fémoro-rotulien (ou fémoro-patellaire)

Il se caractérise par l’irritation du cartilage de la rotule et de ses éléments stabilisateurs lors de son passage sur le fémur. Généralement, les symptômes apparaissent lorsque l’articulation est surutilisée ou qu’elle est sollicitée trop fortement. Cette pathologie touche plutôt les filles entre 12 et 18 ans.

Le syndrome d'Osgood-Schlatter

Le syndrome d'Osgood-Schlatter est une pathologie qui touche l'articulation du genou, et qui apparaît surtout chez les jeunes sportifs entre 8 et 14 ans. Si votre enfant se plaint de douleurs dans le genou, emmenez le consulter un médecin, qui pourra en déterminer la cause.

La maladie de Sever

La maladie de Sever est une pathologie de la croissance qui se localise le plus souvent aux talons. Il s'agit de l'inflammation de la zone de croissance de l'os calcanéum sur laquelle s'insère le tendon d'Achille. Les douleurs résultent à la fois d'une croissance rapide et d'une activité sportive très soutenue, essentiellement chez les garçons sportifs de 8 à 12 ans. Si votre enfant se plaint de douleurs dans le talon, emmenez le consulter un médecin, qui pourra en déterminer la cause.

Autres troubles

Déshydratation

Tout effort prolongé va entraîner une élévation de la température centrale du corps, entraînant la transpiration et donc une perte importante d'eau, ce qui n'est pas sans influence sur les capacités physiques du joueur de tennis et peut déclencher des crampes et autres douleurs de type tendinites. Une déshydratation importante accompagne le coup de chaleur dont les premiers symptômes sont la chair de poule, le mal de tête et les frissons. Il ne faut jamais attendre d'avoir la sensation de soif (plus on est déshydraté et moins on a soif !).

Hypoglycémie

Des hypoglycémies (abaissement du taux de sucre dans le sang) se rencontrent lors des longs matchs si l'on ne pense pas à se recharger en sucre. Au-delà d'une heure, il faut grignoter ou consommer une boisson énergétique lors des changements de côté.

L'application de glace que l'on applique 15 à 20 minutes sur la zone douloureuse, est un excellent moyen pour atténuer la douleur lors de traumatismes articulaires, ligamentaires et musculaires (mais jamais sur une contracture musculaire, une plaie ouverte ou près des yeux). Cette application peut être renouvelée plusieurs fois par jour.

La glace peut être utilisée sous différentes formes : sac plastique rempli de glaçons, vessie de glace, compresse refroidissante réutilisable (Physiopack), pack de froid instantané à usage unique (Coldypack), bombe de froid (risque de brûlure si mauvaise utilisation).

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